Paul Ricœur et le fils prodigue
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Il revient. Il ne sait pas ce qu’il attend. Au bout du chemin, un vieil homme le reconnaît. Il l’ embrasse. Il ordonne. Une tunique, un anneau, des sandales neuves. Et le veau gras. La fête.
Dans l’ombre, un autre homme s’indigne. Il n’a jamais fui lui. Jamais osé. Il est resté là, fidèle. Oublié.
On a tout dit sur la parabole du fils prodigue. Qu’elle parle de Dieu, du pardon, de la fraternité. Mais on dit rarement qu’elle parle de nous. De notre rapport au temps, au récit, à l’autre. De notre besoin de reconnaissance. De notre peur de perdre. Et surtout, de notre difficulté à pardonner.
Quand l’architecture devient expérience : habiter, ressentir, transformer les lieux
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Un bâtiment ne raconte rien tout seul. Il est silence, matière, formes immobiles. Son sens véritable s’anime seulement lorsque quelqu’un vient l’éprouver, y glisser ses souvenirs, ses rêves ou ses tensions. C’est là que tout commence. Car un bâtiment, avant d’être architecture, est sensation, appropriation, expérience vécue. Il ne s’agit pas seulement de murs, mais des liens invisibles tissés par celles et ceux qui le parcourent.

Quand le patrimoine nous habite : attachement, création, réinvention
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Le patrimoine ne se limite pas à un ensemble d’objets, de monuments ou de traditions figées dans le temps. Il prend sens pour chacun d’entre nous lorsqu’il s’encastre dans nos valeurs, dans les attachements subjectifs qu’il suscite et dans les réinventions quotidiennes qu’il permet. Ce processus d’existentialisation du patrimoine renvoit à la manière dont chacun établit une relation singulière avec son environnement patrimonial. Il ne s’agit pas seulement d’une consommation passive, mais d’un travail d’appropriation, qui mobilise une dimension poïétique (créative) et un bricolage identitaire et matériel.
Lire la suiteQuand l’urbain dicte la norme : repenser l’évaluation des territoires ruraux
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Lors d’une récente réunion de l’observatoire de la ruralité en Vendée, réunissant élus locaux, le préfet et la directrice académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), une présentation a été effectuée sur les réalités des territoires ruraux. Cependant, un détail notable a émergé : les indicateurs utilisés pour évaluer ces territoires étaient systématiquement établis en référence à l’urbain, positionnant ainsi la ruralité comme une déclinaison appauvrie de la norme urbaine.
Lire la suiteProgrès, croissance, développement : quelles différences ?
On les confond souvent. Pourtant, ces trois notions ne se recouvrent pas. Elles renvoient à des logiques différentes. Voyons ça de plus près.
Fidélité, utilité, créativité : repenser nos rapports au savoir
Trois idéaux types de rapport à nos connaissances
Que faisons-nous vraiment du savoir que nous accumulons ? En comprendre la genèse et le sens ? l’utiliser pour agir, nous en inspirer ? Sans doute un peu des trois, et d’autres choses encore. Cette question me traverse régulièrement l’esprit lorsque je corrige les nombreux travaux d’étudiants qui jalonnent les fins de semestre. Leurs manières d’aborder les notions étudiées révélaient des logiques variées : approfondir un concept, le transformer en outil ou encore y puiser des idées pour réinventer le réel. Ces trois approches éclairent des rapports au savoir distincts, mais combinables pour former des appropriations singulières.
Cette observation m’a conduit à distinguer trois idéaux types de rapport au savoir : le rapport « fidèle, » le rapport « instrumental » et le rapport « inspirant. » Ces catégories permettent d’éclairer, un peu, la diversité des logiques qui sous-tendent l’usage que nous faisons de nos connaissances.

Consensus éclairé : poïétique de la création collective et de l’innovation démocratique
Le concept de poïétique, dérivé du terme grec « poiesis » qui signifie « faire » ou « créer », s’avère particulièrement pertinent dans l’analyse des processus créatifs et génératifs. En explorant les fondements théoriques de la poïétique, tels que développés par Martin Heidegger ou encore Paul Ricœur, on découvre une dimension essentielle de la création humaine : la capacité à engendrer quelque chose de nouveau à partir d’éléments existants.
Les propos qui suivent vont tenter de montrer comment et pourquoi le consensus éclairé incarne cette notion poïétique, dépassant la simple agrégation des opinions individuelles pour produire des décisions collectives inédites
Lire la suiteLes milles visages de la famille rurale
On imagine souvent la campagne comme un bastion de traditions figées, mais la réalité est bien plus complexe et en constante évolution. La famille rurale d’aujourd’hui évolue, s’adapte, se diversifie. Et elle a bien des défis à relever. Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autre il est utile de dépasser la caricature pour aller voir de près comment on vit vraiment à la campagne.
Les familles rurales, autrefois largement perçues comme conservatrices, se diversifient. D’après une étude de l’INSEE, près de 18 % des familles en zones rurales sont aujourd’hui des familles monoparentales ou recomposées, un chiffre en augmentation régulière ces dernières décennies. Bien sûr, les familles nucléaires (le père, la mère et les enfants) restent présentes, mais on voit bien que les modèles évoluent, influencés par les normes urbaines tout en conservant un socle de valeurs traditionnelles, notamment autour de la transmission patrimoniale et de l’entraide intergénérationnelle.
En parlant de solidarité, c’est d’ailleurs un élément central de la vie à la campagne. Le sociologue Benoît Coquard montre que 60 % des habitants des petites communes participent régulièrement à des réseaux d’entraide locale , que ce soit pour la garde d’enfants, des travaux de rénovation, ou d’autres formes de soutien quotidien. Ce système de solidarité compense souvent le manque d’infrastructures publiques dans nos territoires et renforce la cohésion entre les générations.
Enfin, j’aimerais dire un mot des migrations de populations et des retours vers le rural. Chaque année, environ 20 000 personnes choisissent de s’installer dans des communes rurales après avoir vécu en milieu urbain, apportant avec elles de nouvelles habitudes et des attentes différentes. Parallèlement, les départs de nos jeunes vers les villes, que ce soit pour les études ou l’emploi, modifient les dynamiques familiales et créent des tensions. Pour certains, ce phénomène engendre un sentiment de relégation, renforcé par le vieillissement des familles qui restent sur place.
Ces transformations dessinent un paysage rural pluriel où traditions et modernité coexistent, parfois avec des frictions, mais aussi avec de belles opportunités. En tant que maires ruraux, nous avons un rôle essentiel à jouer pour accompagner ces évolutions et assurer la vitalité de nos villages. Puissions nous avoir encore longtemps les moyens de développer des politiques locales à la fois simples et ambitieuses qui répondent aux réalités d’aujourd’hui.
Le consensus éclairé
Imaginez une délibération démocratique où chaque voix compte vraiment, où la compréhension mutuelle et l’information éclairée sont au cœur des décisions. Un doux rêve ? Peut-être pas. Ça marche déjà. Aucune magie dans tout cela. Juste le résultat d’une démarche minutieuse, expérimentée dans quelques collectivités territoriales de petite taille. Bienvenue dans l’ère du consensus éclairé.
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