Denis la Mache

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Train en danger dans le Sud Vendée

Le ferroviaire est un transport d’avenir. Il peut s inscrire dans une démarche de développement durable et contribuer à l’équilibre de nos territoires. Il est pourtant une nouvelle fois menacé en Sud Vendée. Découvrez le pourquoi du comment dans notre courrier à la présidente de région :

Egalité hommes/femmes : il reste du travail !

Texte de mon intervention dans l’hémicycle régional le 17 octobre 2019

Madame la présidente, chers collègues,

S’agissant du rapport égalité hommes/femmes, je voudrais, si vous le voulez bien, que nous partions des faits. Je vous propose que nous explorions les indicateurs disponibles et, en Pays de la Loire, ils restent préoccupants.

C’est le cas dans le domaine économique. Les écarts de salaires entre hommes et femmes sont supérieurs en Pays de la Loire à la moyenne nationale. Le salaire médian est inférieur de 26% pour les femmes. La part d’emploi précaire est plus élevée pour les femmes et, là encore, au-dessus de la moyenne nationale.

On peut aussi interroger d’autres indicateurs comme ceux du fonctionnement de notre démocratie locale. Il y a par exemple 46,5 % de femmes dans les conseils municipaux, mais en Pays de la Loire seulement 16,8 % des maires sont des femmes. On peut égrener à l’envi tous les autres indicateurs comme ceux de la santé, des violences…  Tous sont préoccupants et certains le sont tout particulièrement pour notre région.

En fait, que nous disent ces indicateurs ? Ils rappellent que nous ne sommes pas sur des tendances sociétales conjoncturelles qu’il suffirait d’infléchir par des dispositifs compensatoires. Nous sommes bel bien sur des logiques sociales structurelles qui nécessitent un engagement long, multipartenarial et doté d’une ligne de conduite.

Si la région ne peut pas tout, elle doit y prendre sa place et comme vous le dites « engager des initiatives fortes ». Je ne doute pas un seul instant, Madame la Présidente de la force de la sincérité et de la ténacité de votre engagement, mais pour que celui-ci gagne en efficacité il doit :

  • traiter les problèmes et non les symptômes,
  • utiliser conjointement tous les leviers à sa disposition
  • se donner les moyens de ses ambitions.

Je vais revenir sur chacun de ces points.

Sur la question des moyens, je voudrais citer quelques exemples (même si les exemples ne constituent pas une règle… ils l’illustrent assez bien).

En août 2019, face à la baisse de subvention de l’État aux antennes locales du planning familial, notre groupe vous a interpellé en vous demandant de renforcer l’aide à ces structures. Nous attendons toujours une réponse. On peut aussi citer une baisse de 15 000 € pour l’association Résonantes entre 2018 et 2019, une baisse de 2 000 € pour France victime 72 entre 2018 et 2019. Ces baisses ont des conséquences concrètes. Elles se traduisent par une diminution de la présence sur le terrain. Il n’y a par exemple aujourd’hui, plus de permanence du planning familial en Mayenne. Certes, ces baisses sont « compensées » par de nombreuses petites aides (5 000 € en moyenne) à différentes structures. Nous connaissons tous les risques de l’éparpillement et du saupoudrage.

S’agissant de la nécessité d’utiliser conjointement tous les leviers d’action, je constate une politique très axée sur l’action économique et l’entrepreneuriat des femmes. C’est votre choix. D’autres sont également possibles sans pour autant remettre celui-là en cause.

J’aimerais dire un mot sur l’un de vos dispositifs : La Journée sur l’entrepreneuriat au féminin. C’est une démarche intéressante, mais largement insuffisante. D’abord, elle reste du domaine du symbole, de la communication. Par ailleurs, elle risque de détourner le vrai sujet.  En soulignant la « ténacité », la « persévérance » des femmes mises en valeur, ce dispositif tend à faire peser la responsabilité de leur émancipation sur les caractères individuels des femmes concernées . En faisant cela, vous masquez les principes macro sociaux à l’œuvre. Vous dissimulez ce que la sociologie a, depuis longtemps, identifié comme un principe de domination dont le traitement ne peut être que politique, c’est-à-dire reposant sur une volonté de transformation et non de compensation ou de communication..

Pour finir, de manière générale, je regrette que les mesures énumérées par le rapport constituent, pour beaucoup :

  • des plans qui ne sont pas de votre fait mais existaient déjà avant
  • concernent essentiellement la structure Conseil régional
  • découlent de mesures nationales,
  • et s’attaquent aux symptômes des inégalités (écarts salariaux, précarité, violences) sans en interroger la cause.

Je voudrais, pour finir, reprendre à mon compte la proposition que vous avait faite ici même mon collègue Thierry Violland : créer à l’échelle régionale un conseil égalité femmes-hommes qui rassemblerait tous ceux qui, associations, réseaux d’entreprises, mouvements d’éducation populaire, acteurs éducatifs… sont impliqués sur cette problématique. Ce serait un lieu de mobilisation collective mais aussi de débat et d’évaluation.

Quelle politique voulons nous pour notre jeunesse ?

Intervention au Conseil Régional des Pays de la Loire lors de la session du 21 mars 2019

Défense de notre projet dans l’hémicycle du Conseil Régional des Pays de la Loire

Madame la présidente, chers collègues

Des sessions sans beaucoup de contenu, nous en avons connu plusieurs depuis le début du mandat. Mais celle-ci restera exemplaire : seulement 2 rapports dans la commission “culture, sport et vie associative”. Des problèmes de gestion de l’abbaye de Fontevraud, un programme “Parcs et jardins”…. Rien sur le sport. Rien sur la vie associative. Rien sur les politiques culturelles territoriales. Et pourtant il y aurait tellement à dire. Il y aurait tant à faire.

En introduction de cette session, ma collègue Maï Haeffelin, conseillère régionale PS, tirait la sonnette d’alarme. Pas un seul rapport sur l’éducation et une grande oubliée de cette session qui pourtant devrait interpeller toutes les commissions et particulièrement la nôtre : la jeunesse.

Plus que de l’ignorance, cela ressemblerait presque à de la défiance. Rappelons-nous de ce que vous, majorité régionale, avez rejeté ou remis en cause :

  • Ordipass
  • Le pass 1re installation
  • Le Pack 15/30 qui concernait les jeunes jusqu’à 30 ans et ne concerne plus que les lycéens et apprentis.
  • Suppression du Conseil régional des jeunes.

… et j’en passe.

Bien sûr, on peut s’engager dans des batailles techniques sur les dispositifs en comparant leurs efficiences respectives. On trouvera, selon les cas, de bonnes raisons de les développer, de bonnes raisons de les transformer ou d’excellentes raisons de les supprimer. Sans doute, ce débat technique, commission par commission, est-il nécessaire et nous sommes prêts à nous y engager pour optimiser les dispositifs existants avec pragmatisme. C’est ce que nous avons fait, par exemple, pour les bourses aux jeunes sportifs de haut niveau.

Mais ce débat technique n’évitera pas la question politique : que voulons-nous pour notre jeunesse ? Comment voulons-nous faire société avec elle ?

La jeunesse n’est pas réductible à des dispositifs. Il est dangereux de la rendre sécable en commissions sans une volonté forte de lui donner une cohérence générale. Avoir les lycéens dans une commission, les apprentis dans une autre, les jeunes sportifs dans une troisième aux côtés des jeunes consommateurs de produits culturels… on finit par n’avoir plus personne nulle part.

Le risque est connu. On éparpille. On dilue. On diminue un peu d’un côté, puis de l’autre. Et c’est finalement toute une partie de notre population qu’on exclue de l’action publique.

Pour éviter cela, nous appelions tout à l’heure à la création d’un pacte pour la jeunesse qui permette de renforcer l’inclusion sociale et de développer l’engagement civique des jeunes. À l’intérieur de ce pacte, notre commission ne traitera pas toutes les questions de jeunesse mais elle peut, elle doit prendre sa part. Nous avons des propositions concrètes :

  • Étendre le e-pass jeunes jusqu’à 30 ans
  • Relancer les actions de prévention relatives aux MST
  • Créer un nouveau Conseil régional de la Jeunesse pour promouvoir l’engagement et la citoyenneté.

Et puis, dans les compétences de notre région, pour contribuer à mettre en place une politique de jeunesse et d’éducation populaire, nous avons un outil déjà performant et bientôt exemplaire : c’est le CREPS. Souvent réduits à leur seule dimension sportive, ces équipements ont aussi, si les Conseils régionaux le décident, vocation à intervenir dans le domaine de la jeunesse. À travers ses compétences dans le champ de la formation professionnelle, nous pouvons faire du CREPS des Pays de la Loire un outil de développement d’une politique sportive, culturelle et socio culturelle en direction de notre jeunesse.

Nous devons agir maintenant parce qu’il ne faut pas oublier que, face à notre inaction, notre jeunesse nous jugera sévèrement.

Je vous remercie

La Région doit maintenir le service public ferroviaire à Luçon

Depuis décembre 2018, la SNCF a réduit au-delà du raisonnable les heures d’ouverture du guichet de la gare de Luçon. Après la fermeture du guichet de Challans en septembre 2018, les réductions d’heures d’ouverture à Luçon vont porter un nouveau coup dur à l’accès des usagers aux points de vente physique dans le département de la Vendée. La Région doit réagir et mettre en place avec la SNCF une véritable concertation territoriale pour assurer le maintien d’une offre de service public ferroviaire de qualité sur l’ensemble du territoire !

Cela semble devenir une habitude en Pays de la Loire : les guichets SNCF ferment ou voient leurs horaires d’ouverture considérablement réduits, dégradant ainsi le service public ferroviaire du territoire. Après Vertou, Chalonnes-sur-Loire, Evron, Fontenay-le-Comte… c’est le guichet de Luçon qui voit depuis le 1er décembre, ses horaires d’ouvertures réduites de 36 heures par semaine. Le guichet est ainsi fermé le lundi après-midi et toute la journée le mardi, mercredi, samedi et dimanche. Cette décision vient en application de la convention signée par la Région avec SNCF Mobilités en décembre 2017 et actant la réduction de 99 000 heures d’ouverture de guichets dans les Pays de la Loire sur la période 2018-2020. La Région doit réagir et s’imposer sans attendre face à la SNCF dont elle est le partenaire au moyen d’une convention. À l’heure où l’urgence climatique impose plus que jamais l’usage de transports plus propres et où le sentiment d’abandon des zones rurales n’a jamais été si fort, il est indispensable de préserver nos infrastructures et nos services de proximité.   Nous soutenons le combat de ceux qui, localement, se battent pour que notre Sud-Vendée conserve son dynamisme et son attractivité.

Manifestation en gare de Luçon pour le maintien d’un service ferroviaire performant
Anthropologie des mondes contemporains
Anthropologie des mondes contemporains
La Région doit maintenir le service public ferroviaire à Luçon
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Les Régions doivent réagir pour préserver le modèle sportif français

Intervention lors d’une table ronde sur la fonction éducative et sociale du sport au CREPS de Boivre

En cette année 2019, le budget du ministère des Sports connaîtra une nouvelle baisse qui viendra prolonger les précédentes : 451 millions d’euros contre 481 millions d’euros en 2018 et 521 millions d’euros en 2017. Cela vient s’ajouter à l’annonce en septembre 2018 du transfert des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS) aux fédérations et à la fin programmée des contrats aidés. Au-delà des seules questions budgétaires et comptables, il s’agit, deux ans après l’attribution des Jeux Olympiques de 2024, d’une remise en cause de fait du modèle sportif français qui acte le désengagement de l’État et la fin de la co-gouvernance avec les fédérations. L’effet prévisible sera la concentration des moyens à haut-niveau, dans quelques disciplines seulement. Les initiateurs de cette orientation ne peuvent l’ignorer. Le risque est ainsi très grand de voir le contingent des 16 millions de licenciés que compte notre pays fondre comme neige au soleil. C’est bien la fin du sport pour tous tel que nous le connaissons et celle de la liberté du choix de sa discipline sportive qu’acte le gouvernement. Le malaise du milieu sportif est palpable, comme en témoigne la pétition nationale « Le sport compte » initiée par Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qu’ont signée les conseillers régionaux du groupe socialiste, écologique, radical et républicain des Pays-de-la-Loire. Une forte mobilisation de l’ensemble des Régions aux côtés du mouvement sportif est indispensable. C’est désormais à ce niveau que peut se préserver le modèle sportif initié par Léo Lagrange, poursuivi et développé jusque-là par nombre de ses successeurs, tous bords politiques confondus.

Un plan vélo bien décevant !

Communiqué de presse

Annoncé pour le début de l’été dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités, le plan Vélo a enfin été dévoilé en présence de quatre ministres, aujourd’hui, à Angers. Ce plan vélo est bien décevant et le budget alloué ne permettra pas de répondre aux attentes des usagers.

 

Pour Denis La Mache, conseiller régional du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain, « si les objectifs annoncés sont louables – passer de 3% de déplacements en bicyclette à 9% en 2024 –, les moyens alloués ne sont pas à la hauteur de l’enjeu ».

Les associations d’usagers demandaient un effort de 200 millions par an et 200 parlementaires – dont beaucoup de la majorité – réclamaient une enveloppe de 350 millions d’euros sur quatre ans. Malheureusement, le gouvernement d’Edouard Philippe et son nouveau ministre de la transition écologique François de Rugy n’ont pas suivi ces propositions et ne mettent sur la table que 350 millions d’euros sur sept ans en appui des collectivités territoriales pour l’aménagement des infrastructures.

Surtout, le principe d’une indemnité kilométrique obligatoire pour les déplacements à vélo – sur le modèle de ce qui existe déjà pour les déplacements en transport en commun – est purement et simplement abandonné au profit d’un dispositif forfaitaire non contraignant… et en outre non cumulable avec le dispositif transport en commun !

Enfin, l’Etat se décharge complètement sur les collectivités territoriales pour ce qui concerne d’éventuelles aides ou primes à l’acquisition de vélo à assistance électrique.

En somme, estime Denis La Mache, « le plan Vélo constitue un rendez-vous manqué qui vient confirmer l’abandon de toute forme d’ambition écologique de la part du gouvernement. Pour autant, cette situation ne doit pas exonérer le Conseil régional des Pays-de-la-Loire de ses responsabilités. En la matière, les élus du groupe Socialiste, écologiste, radical et républicain ont fait des propositions fortes dont Mme Morançais pourrait utilement s’inspirer ».

Dans le Parc du Marais Poitevin, l’agriculture est menacée

12 communes situées en site classé « Marais Poitevin » viennent d’être sorties de la carte des zones défavorisées. Dans ces zones, les agriculteurs étaient éligibles à des aides compensatoires de l’Union européenne pour compenser les contraintes naturelles de notre territoire. Ces aides leur permettaient de vivre de leur travail en pratiquant une agriculture traditionnelle d’élevage prenant en compte les spécificités du marais mouillé.

 Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture vient de rendre public la liste des commues retenues dans le cadre de la réforme des Zones Défavorisées  au titre de la Politique agricole commune pour le versement compensatoire de handicaps naturels (ICHN). Douze communes du marais mouillé vendéen sont rayées de la carte sans concertation locale et rompant la continuité territoriale pourtant exigée par l’Union Européenne.

 

 

 

 

Cette décision n’est pas acceptable sur le fond comme sur la forme

 

Cette décision n’est pas acceptable sur le fond. Le Marais Poitevin ne doit pas être soumis aux aléas de politiques d’accompagnement ponctuelles. Sa situation spécifique doit être intégrée dans un ensemble de dispositifs politiques pérennes, articulés entre eux et pensés sur le long terme. Le Parc du Marais Poitevin a validé une labellisation pour la production de viande bovine. Celle-ci sera officialisée au mois de juin et en partie financée avec des fonds interministériels. Il n’est pas admissible que ce projet soit fragilisé par la réforme des zones défavorisées.

Cette décision n’est pas acceptable sur la forme. La démarche doit être corrigée. Une décision si chargée d’enjeu pour un territoire doit faire l’objet d’une concertation au plus près de la réalité de terrain. Elle doit associer les acteurs locaux les plus concernés. À aucun moment les maires des communes concernées n’ont été associés. L’avenir de notre marais ne se décide pas à Paris.

Pour ces raisons, je demande à Monsieur le Ministre de prendre en compte les démarches vertueuses et cohérentes tant sur le plan économique qu’environnemental engagées par tous les acteurs du Marais Poitevin. Je lui demande de réintégrer les communes concernées dans la liste qu’il soumettra à la Commission européenne.

Ligne SNCF Nantes/Bordeaux : Communiqué de presse

L’état de la ligne Nantes – Bordeaux, particulièrement dégradée sur les 2 voies de la section La Roche-sur-Yon / La Rochelle a engendré depuis 2015, un ralentissement des circulations pénalisant gravement les temps de parcours et donc la performance commerciale sur l’axe dont la fréquentation ne cesse de diminuer.

La rénovation de cet axe est une priorité du CPER 2015-2020 afin de pérenniser la ligne et de permettre aux trains d’y rouler, de nouveau, à une vitesse de 120 km/h. Ce projet a été phasé : la première phase prévoit la rénovation complète d’une des deux voies avec la possibilité d’un croisement des trains en gare de Luçon. Elle doit être suivie d’une seconde phase, la rénovation de la seconde voie, et d’un second dispositif de croisement au niveau de Marans.

Or, le projet de modernisation envisage désormais d’intégrer l’option d’un nouveau système de signalisation nécessitant de nouvelles études préalables. Un allongement supplémentaire des délais est susceptible de reporter voire de remettre en cause les travaux et à terme l’opportunité de maintenir la ligne. Il y a URGENCE à engager les travaux de modernisation de cet axe ferroviaire et l’ajout d’études complémentaires ne peut, une nouvelle fois, servir de prétexte  à un nouveau report.