Depuis décembre 2018, la SNCF a réduit au-delà du raisonnable les heures d’ouverture du guichet de la gare de Luçon. Après la fermeture du guichet de Challans en septembre 2018, les réductions d’heures d’ouverture à Luçon vont porter un nouveau coup dur à l’accès des usagers aux points de vente physique dans le département de la Vendée. La Région doit réagir et mettre en place avec la SNCF une véritable concertation territoriale pour assurer le maintien d’une offre de service public ferroviaire de qualité sur l’ensemble du territoire !
Cela semble devenir une habitude en Pays de la Loire : les guichets SNCF ferment ou voient leurs horaires d’ouverture considérablement réduits, dégradant ainsi le service public ferroviaire du territoire. Après Vertou, Chalonnes-sur-Loire, Evron, Fontenay-le-Comte… c’est le guichet de Luçon qui voit depuis le 1er décembre, ses horaires d’ouvertures réduites de 36 heures par semaine. Le guichet est ainsi fermé le lundi après-midi et toute la journée le mardi, mercredi, samedi et dimanche. Cette décision vient en application de la convention signée par la Région avec SNCF Mobilités en décembre 2017 et actant la réduction de 99 000 heures d’ouverture de guichets dans les Pays de la Loire sur la période 2018-2020. La Région doit réagir et s’imposer sans attendre face à la SNCF dont elle est le partenaire au moyen d’une convention. À l’heure où l’urgence climatique impose plus que jamais l’usage de transports plus propres et où le sentiment d’abandon des zones rurales n’a jamais été si fort, il est indispensable de préserver nos infrastructures et nos services de proximité. Nous soutenons le combat de ceux qui, localement, se battent pour que notre Sud-Vendée conserve son dynamisme et son attractivité.
Anthropologie des mondes contemporains
La Région doit maintenir le service public ferroviaire à Luçon
En cette année 2019, le budget du ministère des Sports connaîtra une nouvelle baisse qui viendra prolonger les précédentes : 451 millions d’euros contre 481 millions d’euros en 2018 et 521 millions d’euros en 2017. Cela vient s’ajouter à l’annonce en septembre 2018 du transfert des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS) aux fédérations et à la fin programmée des contrats aidés. Au-delà des seules questions budgétaires et comptables, il s’agit, deux ans après l’attribution des Jeux Olympiques de 2024, d’une remise en cause de fait du modèle sportif français qui acte le désengagement de l’État et la fin de la co-gouvernance avec les fédérations. L’effet prévisible sera la concentration des moyens à haut-niveau, dans quelques disciplines seulement. Les initiateurs de cette orientation ne peuvent l’ignorer. Le risque est ainsi très grand de voir le contingent des 16 millions de licenciés que compte notre pays fondre comme neige au soleil. C’est bien la fin du sport pour tous tel que nous le connaissons et celle de la liberté du choix de sa discipline sportive qu’acte le gouvernement. Le malaise du milieu sportif est palpable, comme en témoigne la pétition nationale « Le sport compte » initiée par Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qu’ont signée les conseillers régionaux du groupe socialiste, écologique, radical et républicain des Pays-de-la-Loire. Une forte mobilisation de l’ensemble des Régions aux côtés du mouvement sportif est indispensable. C’est désormais à ce niveau que peut se préserver le modèle sportif initié par Léo Lagrange, poursuivi et développé jusque-là par nombre de ses successeurs, tous bords politiques confondus.
Annoncé pour le début de l’été dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités, le plan Vélo a enfin été dévoilé en présence de quatre ministres, aujourd’hui, à Angers. Ce plan vélo est bien décevant et le budget alloué ne permettra pas de répondre aux attentes des usagers.
Pour Denis La Mache, conseiller régional du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain, « si les objectifs annoncés sont louables – passer de 3% de déplacements en bicyclette à 9% en 2024 –, les moyens alloués ne sont pas à la hauteur de l’enjeu ».
Les associations d’usagers demandaient un effort de 200 millions par an et 200 parlementaires – dont beaucoup de la majorité – réclamaient une enveloppe de 350 millions d’euros sur quatre ans. Malheureusement, le gouvernement d’Edouard Philippe et son nouveau ministre de la transition écologique François de Rugy n’ont pas suivi ces propositions et ne mettent sur la table que 350 millions d’euros sur sept ans en appui des collectivités territoriales pour l’aménagement des infrastructures.
Surtout, le principe d’une indemnité kilométrique obligatoire pour les déplacements à vélo – sur le modèle de ce qui existe déjà pour les déplacements en transport en commun – est purement et simplement abandonné au profit d’un dispositif forfaitaire non contraignant… et en outre non cumulable avec le dispositif transport en commun !
Enfin, l’Etat se décharge complètement sur les collectivités territoriales pour ce qui concerne d’éventuelles aides ou primes à l’acquisition de vélo à assistance électrique.
En somme, estime Denis La Mache, « le plan Vélo constitue un rendez-vous manqué qui vient confirmer l’abandon de toute forme d’ambition écologique de la part du gouvernement. Pour autant, cette situation ne doit pas exonérer le Conseil régional des Pays-de-la-Loire de ses responsabilités. En la matière, les élus du groupe Socialiste, écologiste, radical et républicain ont fait des propositions fortes dont Mme Morançais pourrait utilement s’inspirer ».
12 communes situées en site classé « Marais Poitevin » viennent d’être sorties de la carte des zones défavorisées. Dans ces zones, les agriculteurs étaient éligibles à des aides compensatoires de l’Union européenne pour compenser les contraintes naturelles de notre territoire. Ces aides leur permettaient de vivre de leur travail en pratiquant une agriculture traditionnelle d’élevage prenant en compte les spécificités du marais mouillé.
Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture vient de rendre public la liste des commues retenues dans le cadre de la réforme des Zones Défavorisées au titre de la Politique agricole commune pour le versement compensatoire de handicaps naturels (ICHN). Douze communes du marais mouillé vendéen sont rayées de la carte sans concertation locale et rompant la continuité territoriale pourtant exigée par l’Union Européenne.
Cette décision n’est pas acceptable sur le fond comme sur la forme
Cette décision n’est pas acceptable sur le fond. Le Marais Poitevin ne doit pas être soumis aux aléas de politiques d’accompagnement ponctuelles. Sa situation spécifique doit être intégrée dans un ensemble de dispositifs politiques pérennes, articulés entre eux et pensés sur le long terme. Le Parc du Marais Poitevin a validé une labellisation pour la production de viande bovine. Celle-ci sera officialisée au mois de juin et en partie financée avec des fonds interministériels. Il n’est pas admissible que ce projet soit fragilisé par la réforme des zones défavorisées.
Cette décision n’est pas acceptable sur la forme. La démarche doit être corrigée. Une décision si chargée d’enjeu pour un territoire doit faire l’objet d’une concertation au plus près de la réalité de terrain. Elle doit associer les acteurs locaux les plus concernés. À aucun moment les maires des communes concernées n’ont été associés. L’avenir de notre marais ne se décide pas à Paris.
Pour ces raisons, je demande à Monsieur le Ministre de prendre en compte les démarches vertueuses et cohérentes tant sur le plan économique qu’environnemental engagées par tous les acteurs du Marais Poitevin. Je lui demande de réintégrer les communes concernées dans la liste qu’il soumettra à la Commission européenne.
Le 22 mars 2018, le conseil régional des Pays de la Loire s’est prononcé sur la question du TER. L’enjeu était de taille pour l’avenir du train sur notre territoire. Force est de constater que des inquiétudes subsistent. À l’heure où la question s’invite de manière globale dans le débat national, il est plus que jamais nécessaire de n’en oublier aucun aspect.
Le 15 février dernier, Jean‑Cyril Spinetta remettait au premier ministre un rapport ouvrant la voie à une profonde modification de notre modèle ferroviaire. Derrière lui, c’est l’aménagement et l’équilibre de notre territoire qui sont en jeu.
Sur de nombreux points, ce rapport suscite de vives inquiétudes et, notamment, sur la question du devenir des « petites » lignes. Élu local de Vendée, je mesure combien l’hypothèse de leur fermeture viendrait, dans nos zones rurales, conforter ce sentiment d’abandon et d’enclavement alimenté par des groupes politiques extrémistes virtuoses dans l’art de souffler sur les braises.
Le rapport suggère, en effet , de « recentrer le transport ferroviaire sur son domaine de pertinence : les transports du quotidien en zone urbaine et périurbaine et les dessertes à grande vitesse entre les principales métropoles ». Il poursuit : « Le maintien des lignes héritées d’une époque où le transport ferroviaire était l’unique moyen de déplacement doit être revu. »
Le gouvernement s’est d’abord voulu rassurant sur cette question des « petites lignes ». Le premier ministre a déclaré ne pas souhaiter suivre le rapport Spinetta sur ce point. On ne décide pas, a-t-il dit, la fermeture de 9000 km de lignes « depuis Paris sur des critères administratifs et comptables ». Ancien élu local lui-même il ne pouvait ignorer les risques d’un excès de centralisme technocratique. « Dans bien des territoires, le rail est au cœur de la stratégie des régions pour le développement des mobilités ». Les usagers et les responsables locaux ont été en partie rassurés par ces propos tenus, le 26 février dernier, à Matignon. L’accalmie, hélas, fut de courte durée.
La présentation en Conseil des ministres, le 14 mars, du projet de réforme gouvernemental a ravivé les inquiétudes. Cette réforme impacterait bien le devenir de ces « petites » lignes et plusieurs milliers de kilomètres de voies pourraient être fermés. Certaines de ces lignes seraient confiées aux Régions. D’autres seraient remplacées par des bus. Outre les questions de l’augmentation du trafic routier et de l’adaptation des infrastructures que cela pose, je ne suis pas persuadé que le fait de déplacer le transport de voyageurs vers la route soit cohérent avec le défi climatique.
La presse a fait état de quelques indiscrétions selon lesquelles ce plan de fermeture des « petites » lignes se ferait avec « l’accord des Régions ». L’enjeu est plus que jamais important en Pays de la Loire. Comment la majorité se positionne-t-elle dans ce débat ? Y a-t-il des lignes que notre Région accepterait de prendre en charge ? Lesquelles ? Y a-t-il des lignes dont la Région accepterait la suppression pure et simple ? Lesquelles ?
Une vigilance de tous est plus que jamais nécessaire. Le jeu en vaut la chandelle. Le trafic voyageur est en nette augmentation depuis plusieurs décennies, et pas uniquement dans les zones péri-urbaines. Oui, le ferroviaire est un transport d’avenir. Il est capable de répondre mieux que d’autres au défi climatique. Il a été, et continue d’être, l’objet d’Innovations technologiques déterminantes lui conférant des atouts uniques en matière énergétique, environnementale et économique. Il est capable de répondre aux besoins actuels de transport de courte et moyenne distance. Il est capable de s’inscrire dans une dynamique de progrès technique, social et économique. Mais n’oublions pas que comme le disait la SNCF il y a quelques années : « le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous ».
L’état de la ligne Nantes – Bordeaux, particulièrement dégradée sur les 2 voies de la section La Roche-sur-Yon / La Rochelle a engendré depuis 2015, un ralentissement des circulations pénalisant gravement les temps de parcours et donc la performance commerciale sur l’axe dont la fréquentation ne cesse de diminuer.
La rénovation de cet axe est une priorité du CPER 2015-2020 afin de pérenniser la ligne et de permettre aux trains d’y rouler, de nouveau, à une vitesse de 120 km/h. Ce projet a été phasé : la première phase prévoit la rénovation complète d’une des deux voies avec la possibilité d’un croisement des trains en gare de Luçon. Elle doit être suivie d’une seconde phase, la rénovation de la seconde voie, et d’un second dispositif de croisement au niveau de Marans.
Or, le projet de modernisation envisage désormais d’intégrer l’option d’un nouveau système de signalisation nécessitant de nouvelles études préalables. Un allongement supplémentaire des délais est susceptible de reporter voire de remettre en cause les travaux et à terme l’opportunité de maintenir la ligne. Il y a URGENCE à engager les travaux de modernisation de cet axe ferroviaire et l’ajout d’études complémentaires ne peut, une nouvelle fois, servir de prétexte à un nouveau report.