Denis la Mache

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Les Régions doivent réagir pour préserver le modèle sportif français

Intervention lors d’une table ronde sur la fonction éducative et sociale du sport au CREPS de Boivre

En cette année 2019, le budget du ministère des Sports connaîtra une nouvelle baisse qui viendra prolonger les précédentes : 451 millions d’euros contre 481 millions d’euros en 2018 et 521 millions d’euros en 2017. Cela vient s’ajouter à l’annonce en septembre 2018 du transfert des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS) aux fédérations et à la fin programmée des contrats aidés. Au-delà des seules questions budgétaires et comptables, il s’agit, deux ans après l’attribution des Jeux Olympiques de 2024, d’une remise en cause de fait du modèle sportif français qui acte le désengagement de l’État et la fin de la co-gouvernance avec les fédérations. L’effet prévisible sera la concentration des moyens à haut-niveau, dans quelques disciplines seulement. Les initiateurs de cette orientation ne peuvent l’ignorer. Le risque est ainsi très grand de voir le contingent des 16 millions de licenciés que compte notre pays fondre comme neige au soleil. C’est bien la fin du sport pour tous tel que nous le connaissons et celle de la liberté du choix de sa discipline sportive qu’acte le gouvernement. Le malaise du milieu sportif est palpable, comme en témoigne la pétition nationale « Le sport compte » initiée par Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qu’ont signée les conseillers régionaux du groupe socialiste, écologique, radical et républicain des Pays-de-la-Loire. Une forte mobilisation de l’ensemble des Régions aux côtés du mouvement sportif est indispensable. C’est désormais à ce niveau que peut se préserver le modèle sportif initié par Léo Lagrange, poursuivi et développé jusque-là par nombre de ses successeurs, tous bords politiques confondus.

Un plan vélo bien décevant !

Communiqué de presse

Annoncé pour le début de l’été dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités, le plan Vélo a enfin été dévoilé en présence de quatre ministres, aujourd’hui, à Angers. Ce plan vélo est bien décevant et le budget alloué ne permettra pas de répondre aux attentes des usagers.

 

Pour Denis La Mache, conseiller régional du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain, « si les objectifs annoncés sont louables – passer de 3% de déplacements en bicyclette à 9% en 2024 –, les moyens alloués ne sont pas à la hauteur de l’enjeu ».

Les associations d’usagers demandaient un effort de 200 millions par an et 200 parlementaires – dont beaucoup de la majorité – réclamaient une enveloppe de 350 millions d’euros sur quatre ans. Malheureusement, le gouvernement d’Edouard Philippe et son nouveau ministre de la transition écologique François de Rugy n’ont pas suivi ces propositions et ne mettent sur la table que 350 millions d’euros sur sept ans en appui des collectivités territoriales pour l’aménagement des infrastructures.

Surtout, le principe d’une indemnité kilométrique obligatoire pour les déplacements à vélo – sur le modèle de ce qui existe déjà pour les déplacements en transport en commun – est purement et simplement abandonné au profit d’un dispositif forfaitaire non contraignant… et en outre non cumulable avec le dispositif transport en commun !

Enfin, l’Etat se décharge complètement sur les collectivités territoriales pour ce qui concerne d’éventuelles aides ou primes à l’acquisition de vélo à assistance électrique.

En somme, estime Denis La Mache, « le plan Vélo constitue un rendez-vous manqué qui vient confirmer l’abandon de toute forme d’ambition écologique de la part du gouvernement. Pour autant, cette situation ne doit pas exonérer le Conseil régional des Pays-de-la-Loire de ses responsabilités. En la matière, les élus du groupe Socialiste, écologiste, radical et républicain ont fait des propositions fortes dont Mme Morançais pourrait utilement s’inspirer ».